Ingrid Syage Tremblay
Perdue en forêt
D’origine québéco-syrienne, Ingrid Syage Tremblay détient une maîtrise en Sculpture & Extended Media de l’Université du Texas à Austin aux États-Unis, pour laquelle elle a été récipiendaire du UT Graduate School Recruitment Fellowship et du Fond de recherche du Québec - Société et Culture. Ses récentes expositions ont notamment été présentées au Grand Palais Éphémère (Paris), à Apexart (New York), chez CIRCA art actuel (Montréal), chez Chiguer art contemporain (Québec et Montréal) et au Agnes Etherington Art Center (Kingston). Elle a été artiste en résidence, entre autres, à Est-Nord-Est (Saint-Jean-Port-Joli), à la NARS Foundation (New York), au Carving Studio and Sculpture Center (Vermont) et à Djerassi (Californie). Lauréate du prestigieux VCUarts Fountainhead Fellowship in Sculpture, l’artiste vit et travaille à Montréal.
Site web
L'artiste remercie le Conseil des arts du Canada pour son soutien au projet, ainsi que Nicolas Bel, Aldéric Saint-Georges, Marcela Borquez, Richard Caron, Martin Schop, Anne-Renée Hotte, Vincent Lussier, Aurélie Dubois, Philippe Caron-Lefebvre, Marthe Carrier et Joannie Boulais pour leur aide et soutien.
La Galerie B-312 présente, dans sa grande salle, le nouveau corpus de Ingrid Syage Tremblay, dont la majorité des sculptures sont conçues par taille directe sur bois. Ayant d’abord la volonté d’utiliser cette technique traditionnelle dans le champ de la recherche en art actuel, elle crée un parallèle avec l’art textile. En creusant le bois, elle déconstruit ses forces internes et les réorganise, évoquant la structure du textile, formée par entrecroisement de fils. Les figures qui en émergent rappellent également la fibre : hamac, filet, vannerie, macramé. Les vides laissent passer la lumière et la matière semble devenir malléable comme du tissu. Il est difficile de saisir, à première vue, que tous les chaînons d’Un filet échoué ont été sculptés à partir d’une seule planche, sans aucun assemblage. Ailleurs, le bois est si finement travaillé qu’il rappelle la dentelle. Le fait main souligne l’importance du geste et met de l’avant le sens du toucher. Apparence de légèreté et poids du matériau sont étroitement liés ; la gravité ne pouvant être niée lors des choix de présentation. Par la mise en espace – fixées au mur, déposées sur des supports, autoportantes – un rythme est installé et des conversations bruissent d’une pièce à l’autre. Deux d’entre elles se distinguent, esthétiquement et conceptuellement. Bidimensionnelle, l’œuvre Quatre montagnes et leurs reflets est constituée de pulpe de papier fabriquée avec la poussière de bois récupérée du processus de création des autres sculptures tandis que chacune des feuilles composant Le paysage à mes pieds a été sculptée d’après modèle, à la manière d’un dessin d’observation. Élaborée dans un moment de deuil, l’artiste a voulu transmettre avec cette proposition la perception du recueillement en forêt et du cycle de vie. Les titres sont parfois empruntés à des ouvrages et à des expressions liés à la nature – La douceur de l’ombre est le titre d’un livre d’Alain Corbin, La timidité des cimes représente l’espace que certaines espèces d’arbres laissent entre leurs branches respectives. S’ils peuvent diriger la lecture, ils mettent surtout en lumière la poésie de ce travail. À découvrir jusqu’au 26 octobre.
—Joannie Boulais
D’origine québéco-syrienne, Ingrid Syage Tremblay détient une maîtrise en Sculpture & Extended Media de l’Université du Texas à Austin aux États-Unis, pour laquelle elle a été récipiendaire du UT Graduate School Recruitment Fellowship et du Fond de recherche du Québec - Société et Culture. Ses récentes expositions ont notamment été présentées au Grand Palais Éphémère (Paris), à Apexart (New York), chez CIRCA art actuel (Montréal), chez Chiguer art contemporain (Québec et Montréal) et au Agnes Etherington Art Center (Kingston). Elle a été artiste en résidence, entre autres, à Est-Nord-Est (Saint-Jean-Port-Joli), à la NARS Foundation (New York), au Carving Studio and Sculpture Center (Vermont) et à Djerassi (Californie). Lauréate du prestigieux VCUarts Fountainhead Fellowship in Sculpture, l’artiste vit et travaille à Montréal.
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L'artiste remercie le Conseil des arts du Canada pour son soutien au projet, ainsi que Nicolas Bel, Aldéric Saint-Georges, Marcela Borquez, Richard Caron, Martin Schop, Anne-Renée Hotte, Vincent Lussier, Aurélie Dubois, Philippe Caron-Lefebvre, Marthe Carrier et Joannie Boulais pour leur aide et soutien.